La photographie « Atlantic Wall – Slow agony of the beast » fait partie de la sélection officielle du TIFA 2021. C’est un grand honneur, au regard des milliers d’entrées provenant du monde entier.
https://www.tokyofotoawards.jp/winners/tokyo/2021#Student
Merci à l’équipe du TIFA et au jury. Félicitations à tous les participants et gagnants. Encore une fois, je suis très heureux de voir mon travail figurer au côté de celui de prestigieux photographes, auprès desquels je trouve émerveillement et inspiration.
Atlantic Wall – « Slow agony of the beast » …
« Atlantic wall » est une série de photographies commencée en 2020. Cette série propose dans son premier volet « In the mist », déjà publié et plusieurs fois récompensé, un regard paisible sur les vestiges d’une période tourmentée de notre histoire.
Il s’agit ici d’une autre forme de représentation, portant sur le même thème. Les restes d’un bunker tagué et exposé à l’usure du temps. Côte sud des Landes, France. Photo prise le 20 juin 2021.
J’ai appelé cette photo, « Lente agonie de la bête » car le bloc de béton émergeant de la terre et ainsi peint, donne l’illusion de la tête d’un animal marin, hurlant sa douleur au-dessus des flots, ou venant chercher une dernière goulée l’oxygène indispensable à sa survie. Il est clair que cette photo pose un regard sur la souffrance. Sur la lente agonie de cette période tourmentée de notre histoire et des souffrances qu’elle a infligées. Mais aussi sur le fait que la bête n’est pas morte. Preuve en est l’émergence de populismes divers au sein de démocraties chèrement gagnées.
Réf : La notion « d’agonie de la bête » fait référence à « La bête est morte », un album de bande dessinée publié en 1944, dessiné par Edmond-François Calvo, sur un scénario de Victor Dancette, éditeur de publications pour la jeunesse, et de Jacques Zimmermann. Réalisé sous l’occupation allemande, il est publié dans le troisième mois de la Libération, mais quelques mois avant la fin du conflit en Europe. L’album raconte, en deux volumes, la Seconde Guerre mondiale, sous forme de satire animalière du conflit et de l’occupation. La fin de l’histoire annonce la chute d’Hitler sans la décrire. Le récit raconte pour l’essentiel le conflit en Europe …