Ces œuvres évoquent un univers poétique et intemporel où des formes monumentales — pyramides, blocs et cubes suspendus — semblent défier l’érosion et le passage du temps. Ce thème explore l’intersection entre la permanence et la déliquescence, un monde où les éléments, marqués par des fissures et une texture patinée, racontent des histoires de transformation silencieuse et de résilience. Chaque structure semble lutter contre sa propre disparition, comme si elle portait en elle la mémoire de siècles écoulés, fixée dans un équilibre fragile entre la destruction et la renaissance.
Dans ces espaces de désolation et de grandeur, la matière brute devient symbole de l’existence humaine, dont les âmes — à l’image de ces formes usées et sculptées — se trouvent marquées par les épreuves, mais jamais totalement effacées. Les craquelures et les teintes sombres, rehaussées par des reflets dorés ou des surfaces rouillées, incarnent une tension entre l’éphémère et le sacré, comme une écriture ancestrale gravée dans la pierre et le métal.
Ces paysages de formes suspendues ou ancrées évoquent une poésie de la ruine, une méditation sur la beauté qui persiste malgré l’usure, qui survit même dans les strates les plus abîmées de la matière. Chaque œuvre devient alors une allégorie de la persistance de l’essence, de la quête humaine pour trouver la lumière dans les ténèbres, pour émerger des ombres tout en portant les marques d’un passé indélébile.