Dans cette série d’œuvres saisissantes, chaque visage émerge tel un vestige intemporel, une empreinte de l’âme gravée dans la matière. Les textures brutes, mêlant bois, métal et pierre, racontent l’histoire d’un dialogue silencieux entre l’éphémère et l’éternité. Les fissures, loin d’être des blessures, deviennent des chemins, des veines vivantes où circulent mémoire et émotion.
Ces visages fermés, dans un sommeil onirique, semblent écouter le murmure du temps qui les façonne. Chaque couche arrachée ou superposée dévoile les strates de leur existence – des fragments d’identité perdue ou préservée, en équilibre entre l’effondrement et la résilience. Les teintes, oscillant entre l’ocre brûlé et le noir profond, évoquent la chaleur de la vie et la froideur du passage, une danse subtile entre lumière et obscurité.
Ces textures sont bien plus que des représentations : elles sont des reflets. Reflets de nous-mêmes, de nos fragilités, de nos métamorphoses. Elles invitent le spectateur à contempler ce qu’il y a de plus universel en nous : l’érosion, le renouvellement, et cette quête inlassable de beauté au milieu du chaos.
En approchant ces œuvres, on ne regarde pas seulement des visages – on traverse une histoire. Une histoire où chaque fissure chuchote un secret, où chaque ombre porte une lumière cachée. Cette exploration des limites du matériel et du spirituel, nous offre une méditation tangible sur la vulnérabilité et la puissance de l’humain.