L’intelligence artificielle peut-elle créer de l’art ? C’est une des questions qui nous ont été posées samedi à Pontonx.
On ne peut pas supprimer l’humain de l’équation, l’IA sera une nouvelle corde à l’arc de l’artiste. Dans la créativité, il y a deux questions principales : pourquoi faisons-nous quelque chose ? Et comment le faisons-nous ?
L’ordinateur ne crée pas d’art, il n’a aucune sensibilité et ne peut pas choisir. Les programmes utilisant l’IA ne sont que des assistants, l’artiste doit entrer en dialogue avec la machine et nourrir ces programmes avec des jeux de données personnelles pour pouvoir développer de nouvelles formes de symbiose ou d’hybridation.
Avec ces intelligences artificielles, l’art attend que l’on sorte des stéréotypes, de l’imitation. C’est seulement à ces conditions que l’IA pourra accéder à l’Art et ne pas rester au stade du divertissement.
Pourquoi cette création ? L’idée originale vient d’un ami qui, inspiré par la pochette d’un disque de Rachmaninov, « Danses symphoniques / L’Ile des Morts », me propose de réaliser une œuvre s’apparentant au célèbre et envoûtant tableau d’Arnold Böcklin « L’île des morts ».
Böcklin a réalisé 5 version de cette œuvre, et vous pouvez retrouver toute son histoire ici : L’île des morts – Böcklin dans Wikipédia
Il paraît que ce tableau est l’un des plus reproduits de l’histoire de la peinture; Il a fasciné Lénine et Hitler, Freud et Clémenceau, inspiré Dali et Scorsese. Il représente le dernier voyage tel que le relatait la mythologie grecque : Charon prend à bord de sa barque un défunt pour l’emmener au pays des morts de l’autre côté du Styx…
Joyeuses fêtes de Toussaint à tous !