Le fleuve noir. Cette nuit encore, je n’ai pu m’empêcher d’aller rompre sa solitude. Peut-être est-ce la mienne, ou bien celle de toute la condition humaine qui me pousse invariablement vers lui et m’aide de le comprendre. Je crois qu’il m’attendait, revêtu de ses premières brumes automnales, à l’heure où dorment les oiseaux au fond de la vallée. La lumière froide des lunes diaphanes inondait amoureusement la scène, les barque immobiles et silencieuses attendaient leur heure. Ensemble nous nous sommes souvenus…